L’adjoint aux finances, Joël Carreiras, a présenté hier matin au conseil municipal le budget primitif de la ville de Toulouse pour 2010. En augmentation de 3,28 %, il s’élève à 660 millions d’euros dans un contexte de baisse des recettes : diminution des dotations de l’Etat de 1,6 % et baisse de la fiscalité indirecte de 15 % (pour l’essentiel les droits de mutation, perçus lors des transactions immobilières) qui vont conduire la mairie de Toulouse à augmenter de 4,22 % les impôts locaux.
« Une augmentation nécessaire selon Joël Carreiras pour conserver un niveau de service public qui corresponde aux besoins de la population. »
Joël Carreiras et Pierre Cohen parlent également d’« un ambitieux plan d’investissement » de 128 millions d’euros, en hausse de 7,6 % par rapport à 2009. La mairie n’aura pas recours à l’emprunt puisqu’elle en financera les trois quarts. Par ailleurs, la majorité municipale met en évidence « des dépenses de fonctionnement maîtrisées » dont la hausse ne dépasse pas 1 %.
Pierre Cohen affiche ses priorités : l’éducation (20 millions d’euros pour la réhabilitation des écoles), les transports (15 millions), le Grand projet de ville, le logement, la famille, le sport ou la culture pour laquelle les investissements augmentent de 20 %. « Nous sommes au rendez-vous des engagements que nous avions pris pendant la campagne électorale » affirme Pierre Cohen, qui définira « dans quelques mois un plan pluri-annuel d’investissements pour le reste du mandat ». La majorité a voté le budget, y compris les Verts. Au nom de l’opposition, Jean-Luc Moudenc s’est félicité de la bonne santé financière de la ville de Toulouse qui serait « l’héritage » laissé par la droite à l’actuelle majorité. Mais il dénonce « les nouveaux prélèvements » qui seraient « contraires aux engagements de campagne » de Pierre Cohen et déplore que la ville « se soit installée dans l’immobilisme ». Aucun reniement rétorque Pierre Cohen : « Il n’y a pas comme vous des projets bling-bling mais nous réalisons petit à petit ce qui était écrit dans notre programme».
« Si nous n’augmentons pas les impôts, il faudra que M. Moudenc explique sur quelles dépenses il faut rogner : la cantine scolaire gratuite pour 7 000 enfants ? L’ouverture de places en crèche ? Le logement social ? Vous êtes un pompier pyromane » accuse Joël Carreiras qui rappelle que la droite avait augmenté la taxe d’enlèvement des ordures ménagères de 35 % en 2005. L’opposition a voté contre le budget. Le groupe MoDem s’est abstenu : « C’est un budget contraint, considère Jean-Luc Forget. Nous ne sommes pas certains que toute autre majorité aurait présenté un budget différent ».
source: www.ladepeche.fr
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